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Quelles sont les particularités de la langue arabe ?

Parlée par près de 400 millions de locuteurs et reconnue langue officielle par les 22 pays qui constituent la Ligues des Etats Arabes, la langue arabe atteint la quatrième place du classement des langues les plus parlées au monde. Que ce soit par sa phonétique, son écriture, son histoire, sa culture ou encore son rayonnement international, la langue arabe regorge de particularités et de petites curiosités qui lui sont propres.
Pour commencer, il faut faire la distinction entre l’arabe dit littéraire (ou standard) et l’arabe dialectal. L’arabe littéraire est utilisée pour les documents officiels, juridiques, les journaux et plus généralement dans les médias, l’arabe dialectal est quant à lui l’arabe qui est parlé au quotidien par les arabophones. Cependant celui-ci peut prendre une infinité de formes différentes selon le pays ou même la région du pays dans lequel il est parlé. Les variations peuvent aller d’un simple changement de vocalisation du mot à un changement de signification. Le « darija » est par exemple le dialecte arabe parlé au Maroc.
A l’instar des autres langues sémitiques, l’arabe possède la particularité de s’écrire de gauche à droite et de n’avoir que trois voyelles (A, I, OU,) sauf que ces voyelles ne prennent pas forcément la forme d’une lettre dans le mot. Elles peuvent aussi être des sortes d’accents rajoutés sur une consonne. Et lorsque ces voyelles sont des lettres, cela signifie que ce sont des voyelles dites « longues » dont il faut appuyer la prononciation à l’oral. De plus, les mots de la langue arabe se forment à base de racines trilitères ou quadrilitères dans certains cas, et c’est-à-dire que plusieurs mots d’une même famille ou du même champs lexical vont dériver d’une base commune de trois lettres, cette base ne comporte toujours que des consonnes.
Par ailleurs, l’arabe est une langue extrêmement riche, ce qui peut s’expliquer par le lien très fort et très ancien qu’elle a avec la poésie. D’ailleurs, il n’est pas rare de trouver des répétitions ou des pléonasmes dans la littérature arabe, car si dans notre culture le pléonasme est souvent mal vu, il est au contraire encouragé dans la culture arabe. L’exemple le plus connu de cette richesse étant les 100 mots différents pour qualifier l’amour que comporte la langue arabe.
Si l’apprentissage de l’arabe est souvent vu comme difficile, en particulier pour les occidentaux, c’est aussi pour des raisons physiques. En effet l’arabe pour être parlé, à la différence du français par exemple, nécessite l’utilisation beaucoup plus de zones de la bouche et de la gorge. Certains sons n’existent d’ailleurs simplement pas en français. La lecture de l’arabe littéraire est souvent ardue pour les débutants, puisqu’à l’écrit, la vocalisation des mots (c’est-à-dire marqué la voyelle à l’aide d’un accent sur une consonne) est vue comme une sorte de courtoisie envers son lecteur. Ce qui signifie qu’elle n’est absolument pas obligatoire et que la plupart sinon tous les journaux s’en passent. Il peut donc être très difficile de savoir lire certains mots si on ne les a jamais entendus avant !