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Journée mondiale de la langue Romani

En 2015, l’UNESCO a proclamé la Journée mondiale de la langue romani pour encourager la préservation de la langue et de la culture rom, améliorer le bien-être des Roms et reconnaître l’importance de toutes les langues, dont la diversité est une source de force pour toutes les sociétés. Sur 25 pays ayant ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, 16 ont officiellement reconnu le romani comme langue minoritaire pratiquée traditionnellement sur leur territoire. Le romani est ainsi la langue qui a recueilli le plus grand nombre de ratifications au titre de la Charte, ce qui reflète, entre autres, son statut de langue européenne.

Pour l’UNESCO, la langue romani « Romani ćhib » doit être préservée car il s’agit d’une langue ancienne, possédant toutes les caractéristiques linguistiques d’une langue moderne et menacée d’extinction. Les Roms, qui sont un peuple sans État, sont cependant ressortissants de la quasi-totalité des pays du monde. C’est pourquoi, en décidant de proclamer la Journée mondiale de la langue romani, l’UNESCO appelle l’attention sur la nécessité de préserver et de valoriser cette langue. 

La langue romani appartient à la branche des langues indiennes et compte environ 33000 mots et 17 dialectes. Cette langue, qui joue un rôle majeur dans l’identité rom et dans sa préservation, sert de moyen de communication à une forte proportion des 10 à 12 millions de Roms qui vivent en Europe. Les études montrent qu’elle est très proche des idiomes parlés dans le nord de l’Inde et au Pakistan.

Ces études sont également utiles pour déterminer les origines géographiques des Roms, en particulier par le biais des emprunts à d’autres langues, qui permettent de suivre leurs migrations. En empruntant des mots à d’autres langues, le roma ni a connu de nombreuses transformations. La plupart des Roms parlent l’une de ses nombreuses variantes.